HISTORIQUE :
Au
XIIème
siècle,
l’église
de
Montreuil
était
une
chapelle
très
sobre
bâtie
dans
un
pays
de
Landes.
(Photo
1).
Quelques
années
plus
tard,
on
y
ajouta
un
chœur
et
un
transept.
Avant
1846,
elle
possédait
une
misérable
tour
en
campanile
qui
fut
remplacée
par
un
clocher
(photo
2).
«Captif»
puis
«chétif»
viendrait
de
ce
que
les
revenus
de
certaines
églises
appartenant
à
la
cathédrale
du
Mans
étaient
destinés au rachat des captifs : or Montreuil-le-Chétif appartenait à l’église du Mans.
L’INCENDIE :
Le
dimanche
25
Juillet
1937,
peu
avant
18h,
le
feu
partit
de
la
sacristie
-
sans
doute
à
cause
d’un
court-circuit-
et
s’est
propagé
par
la
voûte
en
sapin.
L’alarme
fut
donnée
par
M.
MORGAN
qui
prévint
aussitôt
le
sacristain,
Monsieur
RAVÉ,
accourant
avec
des
extincteurs,
mais,
rapidement,
le
feu
avait
pris
de
l’ampleur,
embrasant
toute
l’église.
Le
tocsin
fut
sonné.
Pendant
ce
temps,
Madame
LERICHE,
cafetière
à
l’hôtel
proche
de
l’église,
prévint
la
gendarmerie
de
Fresnay
et
de
Sillé-le-Guillaume.
Les
pompiers
de
Fresnay
arrivés
sur
les
lieux
avant
19h
combattirent
le
feu
avec
deux
motos-pompes.
Le
clocher
s’est
effondré
dans
un
«vacarme
épouvantable»
tandis que les deux cloches ont complètement fondu.
Les
dégâts
sont
considérables
(photo
3),
il
ne
reste
plus
que
deux
murs
à
moitié
calcinés
(photo
4).
Cette
carte
postale
fut
éditée
par
l’abbé
Houdayer
qui
souhaitait
obtenir
de
l’argent
pour
faire
reconstruire
l’église
paroissiale
(il
obtint
100
000
francs
en
argent
et
accepta
les
dons
en
timbre).
L’harmonium
et
quelque
statues
ont
pu
être
sauvés
du
brasier,
notamment
le
Christ
en
bois,
aujourd’hui
encore
dans l’église (Photo 5) avec la participation de M. NICKLÈS, l’instituteur et de nombreux habitants arrivés en hâte par l’appel du tocsin.
La sonnerie de Montreuil se composait de deux cloches :
•
l’une en sol dièse, de diamètre 0.920 m, pesant 444 kg,
•
l’autre en la dièse, de diamètre 0.823 m, pesant 330 kg.
Suite
à
l’incendie,
il
est
retiré
598
kg
de
bon
métal
et
9
kg
de
bronze.
Le
métal
et
le
bronze
entreront
dans
la
composition
du
métal
des
nouvelles cloches.
Voir les journaux de l’époque qui relatent l’incendie (cliquer sur cette ligne).
RECONSTRUCTION :
En
attendant
la
reconstruction,
les
cérémonies
religieuses
avaient
lieu
dans
la
grange
du
presbytère
-
aujourd’hui
salle
polyvalente…
pour
y
dire
la
messe,
les
enterrements,
les
mariages,
les
baptêmes,
tout
se
faisait
;
à
noter
qu’il
n’y
avait
ni
mariage,
ni
baptême,
on
était en temps de guerre !
Grâce
à
la
volonté
de
toute
la
paroisse,
du
maire,
Monsieur
BLOSSIER
et
du
conseil
municipal
tout
entier
ainsi
qu’à
la
générosité
publique, le désastre fut réparé en deux ans.
Le
curé
de
Montreuil,
l’abbé
HOUDAYER
qui
avait
des
talents
de
prédicateur,
s’en
est
allé
d’église
en
église
de
la
région
pour
récolter
des fonds. Il parvint à rassembler la somme nécessaire à l’embellissement qui englobait toute la partie en marbre.
L’église
est
reconstruite
après
consolidation
des
murs
qui
tenaient
à
peine
debout
pour
recevoir
une
charpente
métallique,
privilégiée
à
une
charpente
en
bois.
Quelques
différences
extérieures
apparaissent
:
les
abat-sons
du
clocher
-
avant
l’incendie
(photo
6)
et
après
la
reconstruction (photo 7) sont beaucoup plus grands, un vitrail (photo 8) a été ouvert au-dessus du portail de l’église.
La construction de la charpente métallique et du beffroi fut assurée par les établissements NEUVILLE et Cie. (Photos 9 et 10).
INAUGURATION :
L’inauguration
a
eu
lieu
le
27
Août
1939.
Monseigneur
GRENTE,
évêque
du
Mans,
assisté
de
Monseigneur
COULON,
vicaire
général,
a
prononcé
sa
bénédiction
solennelle.
Les
cérémonies
s’étalèrent
sur
toute
la
matinée.
La
soirée
fut
réservée
à
la
bénédiction
des
trois
cloches.
Des parrains et marraines sont désignés :
MARIE,
la
plus
grosse
cloche,
en
SI
BEMOL,
diamètre
0.820m,
350
kg
(le
parrain,
M.
BLOSSIER,
maire
et
la
marraine,
Mme
la
Comtesse LE HON)
GEORGETTE,
la
moyenne,
en
DO,
diamètre
0.730m,
250
kg
(le
parrain,
M.
Bernard
D’ALLIÈRES,
député
et
la
marraine,
Mme
Eugénie BRION
THÉRÈSE, la petite, en RÉ, diamètre 0.645 m, 170 kg (le parrain, l’abbé HOUDAYER et la marraine, Mme Juliette JULIENNE)
Ces
cloches
pour
un
poids
total
de
728
kg
(78%
de
cuivre
rouge
et
22
%
d’étain)
furent
fondues
par
la
Fonderie
de
cloches
à
Saint-Jean
de
Braye,
près
d’ORLÉANS,
par
Louis
BOLLÉE
fils.
Les
cloches
sont
suspendues
à
quatre
pièces
de
charpente
en
sapin
d’un
poids
total de 170 Kg. Les cloches ont été électrifiées en Avril 1970.
AUJOURD’HUI :
L’église
mesure
:
nef,
croisée
de
transept
et
chœur
=
23
m
(photo
11
prise
dans
la
tribune),
transept
=
17
m,
hauteur
=
25
m,
places
assises = 336
Le
maître
autel
est
fait
de
marbre
par
la
marbrerie
SAVARY
LEMAIRE
de
Sablé-sur-Sarthe
(photo
12).
Le
second
autel
est
installé
en
1988
pour
que
le
prêtre
célèbre
l’office
face
aux
paroissiens.
Le
pourtour
en
toile
tissée
est
réalisé
par
les
sœurs
de
la
MERCI
DIEU
à
Saint-Jean
d’Assé
(photo
13).
Le
soubassement
de
l’autel
a
été
réalisé
par
Roger
GOYER,
menuisier
à
Montreuil.
Les
vitraux
datent
de
1939.
Ils
ont
été
réalisés
par
M.
BORDEREAU
d’Angers.
L’un
à
gauche
(photo
14)
est
un
don
de
la
famille
Le
HON.
L’autre
(Photo
15)
de
la
famille
DAUBRESSE
de
la
forge
de
l’Aune.
Une
statuette
de
la
Vierge
avec
pour
inscription
«Ste
MARIE»
sur
l’autel
(transept
gauche)
est
un
biscuit
(photo
16).,Le
chemin
de
croix
est
en
bois
sculpté
réalisé
par
M.
PROVOST
Clovis,
cultivateur
à
Saint-Germain
et
offert
par
la
famille
BOURDAIS
(Photo17
et
18).
Le
clocher
est
constitué
par
une
armature
en
fer
(Photo19)
et
trois
cloches
(Photo
20).
La
voûte
est
en
arrondi
:
la
photo
21
représente
le
plafond
dans
l’église
et
la
photo
22
la
voûte
sous
la
toiture
-
on
y
voit
la
voûte,
l’armature en fer et le dessous de la toiture. La porte principale a été réalisée en 2007 par Roger GOYER (photo 23).
Plaques commémoratives :
•
Dans
la
partie
haute
:
dans
la
chapelle
de
droite
(photo
24)
sont
inscrits
les
Montreuillais
morts
pour
la
France
en
1914-1918
et
1939-
1945.
• Dans la partie basse : commémoration de la reconstruction de l’église en 1939.
• En soubassement, une plaque plus ancienne (Photo 25) déposée le 2 Septembre 1849.
Pierre tombale dans la chapelle de droite. Sur cette pierre (photo 26), il est écrit :
Ci - gît le corps de
DEFFVNCTE VER
TVE VSE
FEME BARBE
GAHY – ESPOVSE
DE MRE MICHEL
LE - SAGE NOTAIRE - ROYAL
LAQUELLE DECEDA
LE 7 FEVRIER 1669
Dans la sacristie, deux rangées de porte-manteaux étaient à disposition pour les enfants de chœur, dénombrés entre vingt et trente.
Actuellement, l’office y est célébré une fois ou deux l’année ainsi que des enterrements.
D.J.